Ils seront 13 Class40, samedi, sur la ligne de départ de la 2e édition du Défi Atlantique, une course qui permet à ces bateaux de rentrer de Guadeloupe par la mer. Ian Lipinski, qui a terminé la Route du Rhum à la 13e place, embarque avec lui Antoine Carpentier (5e de la Route du Rhum, 2e du Défi Atlantique 2019) et Rémi Fermin : « En fait, nous n’avions pas de gros chantier à faire sur le bateau. On a réussi à réparer notre souci de quille sur place. Et les cargos, c’est toujours compliqué. Il y a des retards, ça coûte de plus en plus cher. Et à chaque fois qu’on les utilise, on se dit… pourquoi j’ai recommencé. Et puis, c’est quand même bien plus agréable de rentrer par la mer. C’est vrai que quand on arrive de la Route du Rhum, après 25 jours de mer, on n’a pas envie d’y retourner tout de suite. Là, c’est la bonne période, on a envie de retourner naviguer », raconte le skipper de « Crédit Mutuel ». Le @AssoClass40 @CreditMutuel s’entraîne toujours du côté de la Guadeloupe sous un grand soleil ?? et un beau ciel bleu ? Départ du Défi Atlantique dans 4 jours ! pic.twitter.com/IYNRkXTnsE Il a fallu laisser les bateaux pendant trois mois sous le soleil de la Guadeloupe mais cela a permis de requinquer les skippers et de panser les bobos. Devant les étraves 3 800 milles se présentent en deux morceaux : une première étape de 2 200 milles entre Pointe-à-Pitre et Horta et une deuxième de 1 300 milles entre Horta et La Rochelle. « C’est une super opportunité de revenir par la mer surtout que je n’ai jamais fait de transat dans ce sens-là. Dans le sens inverse, on essaie d’entrer dans les alizés, là, on va essayer d’en sortir. Et puis, on va aller du chaud au plus froid. Tout est à l’envers ou presque », explique Ian Lipinski. Pour succéder à Aymeric Chappellier, vainqueur en 2019 en 15 jours 3 h 42’48’’ (en cumulé sur les deux étapes), il faudra donc être plus rapide que les 12 autres Class40. Mais à la barre de son scow, Ian Lipinski en a les capacités : « Je ne vais pas pouvoir prendre ma revanche sur la Route du Rhum, il y a plein de monde qui était devant moi qui ne sont pas là. J’espère juste qu’on ne va pas avoir de souci technique parce que j’ai quand même eu l’impression en novembre dernier de ne pas avoir pu me battre à armes égales. C’était frustrant. Là, j’espère faire une belle course. Il y a un plateau sympa avec de beaux bateaux ». Que ce soit Brian Thompson, Erwan Le Draoulec, Axel Trehin, Ambrogio Beccaria ou Alberto Bona, il va y avoir de la bagarre… « On va encore apprendre sur le bateau mais on ne le modifiera pas plus que ça en arrivant. Ce sera à la marge. Ce bateau est fiabilisé et nous permet de faire de belles choses. Cette transat retour va aussi permettre à Antoine de prendre ses marques à bord de ce bateau pour être à l’aise sur les autres courses de notre saison jusqu’à la Transat Jacques Vabre en novembre prochain ». Son prochain Class40, signé David Raison, est en construction. Il devrait sortir du chantier lors de l’hiver 2024. Et en attendant, le skipper de « Crédit Mutuel » va profiter des dernières courses à bord de son scow et tenter de faire encore des merveilles avec. « On sera à trois à bord. C’est beaucoup plus facile d’en profiter quand tu es en équipage. Avec Antoine, on va découvrir comment on fonctionne en mer ensemble. Avec Rémi, qui travaille dans l’équipe depuis longtemps et qui bosse sur le nouveau bateau, on va aussi pouvoir trouver des idées pour le prochain Class40 ». Météo, stratégie, nouveau bateau, les cerveaux risquent de fumer à bord de « Crédit Mutuel »… 1re étape (Guadeloupe – Horta, 2 200 milles) : départ le samedi 1er avril de Pointe-à-Pitre, arrivée prévue aux alentours du jeudi 13 avril. 2e étape (Horta – La Rochelle, 1 300 milles) : départ le dimanche 16 avril, arrivée prévue à La Rochelle autour du vendredi 21 avril.