Fares, 12 ans, est victime d’un harcèlement scolaire très prononcé au collège Jules Verne à Carcassonne (Aude). Sa maman, Sarah, lance un appel de détresse. La situation est dramatique. Scolarisé au collège Jules Verne à Carcassonne (Aude) depuis la dernière rentrée scolaire, Fares, 12 ans, vit un véritable calvaire. Sarah, sa maman, lance un appel de détresse pour « sauver son fils », victime d’un harcèlement scolaire très prononcé. « Lorsque je vois ce qu’il a pu arriver à d’autres enfants ces derniers mois, j’ai peur pour lui et son avenir », pleure sa mère, contactée par Actu.fr. Touché par le syndrome de Doose (épilepsie avec crise myoclono-atonique) depuis l’âge de 2 ans, le jeune garçon subit la foudre d’un petit groupe d’élèves au quotidien. Il serait entre 6 et 9 à lui mener la vie dure. Au cours des derniers mois, plusieurs évènements très graves ont été signalés. Quelques semaines après la rentrée, Sarah a dû intervenir à la sortie du collège alors qu’il se faisait étrangler par un autre élève. « Il ne touchait plus le sol, s’attriste sa maman. A la fin de l’année, je lui ai acheté un téléphone pour qu’il puisse nous appeler en cas de soucis… » Mi-mars, Fares a été tabassé avant d’être enfermé dans les toilettes du collège. Ce fameux téléphone lui a permis d’appeler son père qui a pu intervenir. Une semaine plus tard, le mercredi 22 mars, Fares était violemment poussé dans les escaliers. Un nouvel acte de violence qui a secoué toute la famille. Depuis, le collégien qui a eu le nez fracturé et une paupière ouverte ne veut plus retourner au collège. Ce jour-là, Sarah a vécu une situation terrifiante. Une situation qu’aucun parent ne souhaite vivre. « J’ai reçu un appel d’une élève de 14 ans qui m’indiquait que mon fils était en sang, se souvient la maman. J’ai pris peur et me suis immédiatement rendu au collège. » La seule personne que Fares avait envie de voir, c’était sa maman ! Pourquoi personne ne m’a prévenue ? Pourquoi ai-je retrouvé mon fils en sang ? Ce sont des images insupportables pour moi et ses deux sœurs qui étaient présentes. En arrivant sur place, Sarah trouve les pompiers qui viennent de prendre en charge son fils. Ma fille de 7 ans qui était avec moi était terrorisée en découvrant son frère. Elle pleurait… La situation était insupportable. La maman reproche en outre de ne pas avoir été prévenue par la direction de l’établissement. « On m’a simplement répondu que ce n’était pas le protocole, qu’il fallait prévenir les secours d’abord, explique-t-elle. Mais en attendant, je n’étais pas du tout rassurée après l’appel téléphonique de la jeune camarade de Fares… » Le lendemain, Fares, accompagné de son père, portait plainte au commissariat de Carcassonne. Le collégien scolarisé en classe Ulis a notamment reçu deux jours d’incapacité totale de travail (ITT) suite à cette agression. Devant les policiers, Fares raconte son calvaire et les nombreuses insultes qu’il reçoit au quotidien. Son handicap est fréquemment ciblé. « Un chef de groupe » est également pointé du doigt. Celui-ci ordonnerait régulièrement à d’autres élèves de frapper Fares. Heureusement, l’élève de 6e peut compter sur le soutien de son ami Sofiane, lui aussi menacé dans l’enceinte du collège. Dès que je les croise en récréation, ils me disent : “Dégage sinon on va te taper”. Un examen médico-légal a été requis suite à cette plainte. Le médecin légiste doit rendre sa conclusion ce jeudi 30 mars. Fares a également rencontré un psychologue de France Victimes qui lui a diagnostiqué des troubles du stress post-traumatique. Malgré plusieurs appels passés au rectorat de l’Académie de Montpellier, Sarah n’a toujours pas eu de réponse concernant les suites à donner à cette affaire qui dure depuis trop longtemps. La maman n’a pas été contactée par les parents des élèves auteurs des violences. Du côté du collège Jules Verne, qui n’a pas répondu à nos sollicitations, on demande de faire un courrier pour que Fares soit déscolarisé, selon la maman de 33 ans. Il n’est plus en sécurité dans cet établissement. Aujourd’hui, il ne veut plus retourner à l’école… Depuis cette énième agression, le jeune garçon a semble-t-il perdu goût à la vie et n’accorde plus de temps à ses différentes passions. « Il est toujours à mes côtés, même si le soutien de son copain Sofiane lui fait le plus grand bien », poursuit Sarah. Sollicité par Actu.fr, le rectorat indique que « la situation de cet élève et de cette famille est suivie avec attention par le chef d’établissement et les équipes départementales et académiques de lutte et prévention du harcèlement, depuis qu’elle leur a été signalée. Une procédure interne à l’établissement est en cours pour objectiver et traiter la situation. ». Suite au comportement violent du père de famille dans les locaux du collège en fin de semaine dernière, des mesures pour maintenir l’ordre et préserver la sécurité ont été prises. Depuis, un dialogue bienveillant et apaisé s’est installé entre la direction de l’établissement et la famille. « Des réponses ont été apportées et des mesures d’accompagnement ont été prises dans l’intérêt de la scolarité et du bien-être de cet élève », poursuit la rectrice Sophie Béjean qui « rappelle que chaque élève a sa place à l’Ecole et condamne fermement toute forme d’agression et de harcèlement, et souhaite un prompt rétablissement à Farès tout en assurant à sa famille que les équipes de l’établissement sont mobilisées pour lui permettre de suivre au mieux sa scolarité ». Désemparée, la maman ne sait plus quoi faire pour sortir son fils de cette situation. Les récents drames autour du harcèlement scolaire lui font très peur. « Je remercie Dieu que Fares n’en soit pas arrivé au suicide ! Une maman a retrouvé son fil pendu il y a quelques mois ! L’Éducation nationale a connaissance de ces problèmes ! Pourquoi ce n’est pas pris au sérieux ? Des mots très forts qui alertent sur une situation toujours plus difficile pour le collégien. Aujourd’hui, la famille « demande que justice soit faite », pour le bien de Fares et pour qu’un nouveau drame soit évité. Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu. 4 Grève du 30 mars : les prévisions de la SNCF dans les transports en Île-de-France
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