Le DJ français revient dans les bacs au mois de mai prochain et prépare les esprits à une moindre présence derrière les platines.
Le patron est de retour. En studio, se doit-on de préciser, tant Laurent Garnier n’a que très rarement quitté les platines derrière lesquelles il officie avec fièvre depuis presque trente-cinq ans. L’infatigable DJ français n’a jamais jusque lors semblé prêt à poser son sac, mixant des nuits durant dans le monde entier les mille beats qui forgent la techno d’hier et d’aujourd’hui. Celui qui s’est imposé comme une figure tutélaire du djaying au fil de sets all night long souvent épiques annonce donc aujourd’hui un nouvel album pour le mois de mai, un petit évènement tant il n’y avait rien d’évident à ce qu’un tel projet puisse encore voir le jour. Car bien qu’il ait signé plusieurs titres emblématiques par le passé (dont l’inoxydable Crispy Bacon il y a déjà un quart de siècle), Laurent Garnier a plutôt délaissé le studio en solo ces dernières années privilégiant l’écriture de de bande-originales ou la genèse de projets insolites telle que cette excitante collaboration nouée avec The Liminanas il y a deux ans. Avec 33 Tours Et Puis S’en Vont (en référence à ses trente-trois ans de carrière), le fondateur

du label F-Com renoue donc aujourd’hui avec la composition pure et dure, promettant un disque « le plus dancefloor à ce jour » et qui devrait former un témoignage de la techno la plus authentique et la plus nocturne qui soit. Douze nouveaux titres où montées et breaks ne devraient pas manquer, mais qui annoncent aussi une mise en retrait progressive de Laurent Garnier côté scène. « Devenir un artiste poussiéreux n’a jamais été une option pour moi, et il me semble clair qu’avant de taquiner mes 60 printemps, le moment est venu, sans quitter définitivement les platines, d’envisager ma vie de Touring DJ autrement », détaille ainsi l’électronicien dans un communiqué. Certes, même s’il me parait évident que désormais je m’apprête à rendre visite à certains pays, villes, festivals pour la toute dernière fois, j’aimerais que les choses soient bien claires entre nous : je resterai un DJ toute ma vie, car être DJ, c’est avant tout un besoin viscéral pour moi de pouvoir partager la musique que j’aime, coûte que coûte, d’une façon ou d’une autre… ». Message reçu.