Avec la fin de la trêve hivernale ce 31 mars, les procédures d’expulsion peuvent potentiellement reprendre et les places supplémentaires d’urgence pour les personnes à la rue ferment. En Alsace, de nombreuses familles craignent de dormir dehors, comme Annick et ses enfants. Ce vendredi, avec la fin de la trêve hivernale, de nombreuses personnes risquent de se retrouver à la rue. Car à partir de ce 31 mars, les procédures d’expulsions de logement qui étaient suspendues peuvent potentiellement reprendre et les places d’hébergements d’urgence supplémentaires vont être fermées. Annick* a ainsi pu être hébergée tout l’hiver grâce à l’association Coallia, avec ses deux enfants et sa mère. Mais, depuis le 1er mars, cette famille présente en France depuis près de six ans, a dû partir et enchainer les appels au 115 car elle est sous le coup d’une obligation de quitter le territoire. Elle a dormi de-ci de-là, grâce à des amis ou des connaissances, avant de trouver une solution jusqu’à fin avril, grâce à la solidarité d’un médecin. “C’est une solution d’urgence”, explique la mère de famille d’origine albanaise, “sinon nous sommes dans la rue. Je suis trop fatiguée, cela me permet de me reposer un peu jusqu’au 20 avril.” Après cette date, elle devra renouveler les appels au 115 et les nuits d’hôtel “mais avec la fin de la trêve hivernale, il y aura encore moins de place dans les hébergements d’urgence. Il y a beaucoup de familles dans mon cas donc très peu de places.” Annick est donc inquiète, surtout qu’elle a vécu une expérience traumatisante cet hiver : “il y avait beaucoup de violence, d’agressions au couteau, nous avons vu du sang, il y avait souvent la police et les enfants avaient peur”. Sans les hébergements d’urgence, deux solutions s’offrent à la famille : la rue ou le centre de rétention. La première option est inenvisageable pour Annik, qui craint trop pour la sécurité de ses enfants. Avec une obligation de quitter le territoire, la deuxième option est impossible. “Ce n’est pas que je ne veux pas, mais je ne peux pas retourner dans mon pays” souligne t-elle. La seule priorité d’Annick est de permettre à ses deux enfants âgés de 7 à 15 ans, de rester scolarisés. Un goûter est organisé à 16h30 à l’école de la Zieguelau à Strasbourg
, où se trouve sa fille, en soutien à la famille et pour tenter de trouver une solution d’hébergement plus pérenne. Après vous avoir interrogés sur les “économies d’énergie”, nous avons
choisi de nous intéresser à vous, via cette nouvelle consultation
citoyenne, lancée avec Make.org
.
Que faites-vous ou que voudriez-vous faire pour améliorer la qualité de
votre quotidien, de votre vie même ? Bien-être, activités physiques,
alimentation, activités créatives, voyages, réorientation
professionnelle, changement de vie, valeurs familiales, etc. : partagez
avec les autres vos bonnes idées, actions et réflexions.
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